Dans une société en constante évolution, auxquelles viennent s’ajouter les crises sanitaire et environnementale, ce sont les jeunes générations qui sont les plus affectées. La précarité étudiante, connue et avérée depuis plusieurs années, n’a de cesse de se renforcer à la suite des récents événements et de l’inflation qui en découle.
En France, les jeunes sont également particulièrement affectés par le chômage, ce qui n’arrange rien à leur situation de pauvreté. « Selon l’INSEE en 2020 le taux de chômage des 15-29 ans s’élevait à 16 %, contre 8 % pour l’ensemble de la population active. Pour les nouveaux diplômés ce taux monte jusqu’à 33 % » - Julie COURONNÉ, chargée d’études et de recherche « Insertion et accompagnement » à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP)
Cette précarité étudiante qui s’accompagne d’une difficulté d’insertion dans l’emploi va être un frein majeur à l’accès à un logement et également à la mobilité des 15-29 ans. « Le prix de la chambre moyenne chez l’habitant à Paris, c’est 600 €. C’est fou quand on sait que le budget moyen d’un étudiant c’est 590 € par mois (IPSOS 2021) » - Joachim PASQUET, directeur Cohabilis
… pour lequel sont mises en place de nombreuses actions
Pour faire face à ces problématiques, tous les acteurs qu’ils soient privés ou publics, associatifs ou non, ont un rôle à jouer. Du plan gouvernemental « 1 jeune 1 solution » pour accompagner les jeunes vers l’emploi, jusqu’aux différentes associations permettant aux jeunes d’accéder à des logements ou à un mentor pour alimenter leur réseau professionnel, en passant par l’outil Mon Compte Formation donnant accès à un catalogue important de formations, de nombreuses pistes de réflexions ont été évoquées durant cette journée des politiques sociales innovantes.
Le rôle de la formation dans l’employabilité de la jeunesse
La piste de la formation est d’ailleurs particulièrement adaptée, puisqu’avec l’accroissement du nombre de jeunes en contrat d’alternance, ou de jeunes ayant occupé des emplois au cours de leurs études (saisonnier ou non), un grand nombre d’entre eux a déjà accès, dès l’âge de 15 ans, à son compte personnel de formation.
Grâce au CPF, les jeunes diplômés qui rencontrent des difficultés à trouver un emploi peuvent compléter leur formation afin de se spécialiser sur un métier ou au sein d’un secteur d’activité. D’autres peuvent également acquérir une formation différente de celle qu’ils ont suivi au cours de leurs études dans l’optique de se réorienter. C’est tout un éventail de possibilités qui s’offrent à eux, pour les accompagner et les aider à accéder à un emploi qui leur convienne.
Une journée riche en échanges
Autant de défis et de sujets ont été soulevés par les différents acteurs au cours de plénières, de conférences, de masterclass et de nombreux autres échanges qui se sont tenus tout au long de cet événement. Une journée qui s’est articulée autour d’un projet commun, celui de mieux appréhender les besoins des jeunes au vu du contexte actuel, et ainsi mieux les accompagner dans leur insertion.
« Notre signature c’est : Ensemble faire grandir la France. Faire grandir la France c’est d’abord préparer notre pays à accueillir les jeunes qui arrivent dans la vie sociale et sur le marché du travail. C’est les former. Et puis c’est aussi faire en sorte que ces jeunes puissent s’intégrer dans la vie économique et sociale » - Eric LOMBARD, directeur général de la Caisse des Dépôts